L’Union Syndicale CGT des Retraités d’Air France, Section Centre-Bourgogne,

apporte tout son soutien aux salariés en lutte pour défendre leurs conditions

de travail et leur pouvoir d'achat.

En grève depuis le 10 mai 2019, la Direction de STU Vierzon, filiale du

groupe RATP Dev, refuse de répondre aux exigences des salariés

massivement en grève.

Il est irresponsable de la part de RATP Dev et de la mairie de Vierzon de

jouer la carte du pourrissement en privant les usagers de transports

collectifs.

Nous soutenons et sommes solidaires de l’action syndicale initiée par les

représentants des salariés des transports urbains de Vierzon.

Nous demandons à la Direction de STU Vierzon de faire des propositions qui

permettent de sortir rapidement du conflit en cours et rétablir le service

public de transports de voyageurs.

Le 21 mai 2019,

Le secrétaire de section Claude Depoil.







Grève aux Urgences à Bourges
à l’appel du syndicat CGT, 20 mars 2018

Un rassemblement a eu lieu à 9 H 30 dans le hall. Après les prises de parole de la secrétaire du syndicat et d’une infirmière en grève une délégation de grévistes, élargie à des militants présents, s’est rendue au CHSCT qui tenait séance.
Un manque criant de lits aux Urgences. La directrice elle-même indique que des réouvertures de lits sont une priorité. « On demande de pouvoir faire notre travail, déclare une infirmière précisant qu’elles doivent assumer à la fois 3 boxes aux Urgences et l’hospitalisation dans les couloirs. Tous les jours il y a l’équivalent d’un service dans les couloirs, soit une vingtaine de lits ».
La direction annonce l’ouverture de 30 lits d’ici l’été ! Il y aurait une réflexion en cours sur les travaux aux Urgences. Une unité de Très courte durée !!! de 17 lits a été ouverte. « Au lieu des 72 heures maximum prévues certains patients restent un ou deux mois » dit la directrice.

Les médecins représentent 23 équivalents temps plein parmi lesquels seulement 9 titulaires, les autres sont intérimaires. »
« Je suis ici depuis 3 ans et toutes les nuits on a au moins 10 patients dans les couloirs dit une jeune infirmière. Quand il y en a 25 ou 30 on ouvre une cellule de crise ; l’hôpital est en tension ! Dix lits c’est devenu une norme. On ne peut pas banaliser ça. Mais il faut venir bosser tous les jours. Le personnel se dit épuisé physiquement et moralement ».
Les revendications:

une infirmière en service mobile Urgences et réanimation,
une à la santé mentale,
une aide-soignante 24 heures sur 24,
une équipe hygiène dédiée aux Urgences.
Nouveau mouvement vendredi 23 mars.





Rencontre actifs retraités à Bordeaux

Air France Bordeaux : des salariés déterminés pour leurs revendications,

Une section syndicale CGT fortement impliquée


En décembre 2017, Philippe Bonnefous et moi, nous étions rendus en visite à Bordeaux, pour y rencontrer les retraités et aussi pour répondre à la sympathique invitation de la section syndicale CGT de l’escale.

Le 10 au soir, c’est avec un très grand plaisir que nous avons passé la soirée et une partie de la nuit avec les anciens militants de l’escale. Le lendemain Jean-François nous a conduits à l’aéroport dans une superbe 2 CV de son écurie. C’est ce qui nous conduit aujourd’hui, la section syndicale et moi-même, à écrire cet article pour informer les retraités de l’USRAF-CGT et tous les lecteurs de notre journal au lendemain de la grève du 22 février, mouvement qui se poursuivra les 23 et 30 Mars prochains.

La grève à Bordeaux a rassemblé 74% des salariés qui devaient travailler. Dans l’un des deux pôles de l’escale, le pôle avion, le trafic est fermé. Depuis deux ans ce pôle est appelé BOPC, Back-Office ; au pôle Client, c'est-à-dire le passage la grève est bien suivie, le service Ventes (qui ne s’occupe désormais que de la vente de billets en « départ immédiat ou du réacheminement des passagers en cas d’irrégularité) est fermé aussi ce 22 Février.

L’application de la loi Diard sur le droit de grève oblige les salariés à se déclarer 48 heures à l’avance et pour des raisons très diverses cette démarche peut être oubliée si on est de repos par exemple. La mobilisation unitaire est très appréciée. Les revendications à l’escale : Dans cette mobilisation ce sont les augmentations de salaires qui en constituent la revendication unique. Ils sont bloqués depuis 7 ans. Les effets de la grille d’ancienneté ou des petits avancements ne pèsent pas lourd. La revendication de 6% ne semble pas être au niveau des revendications réelles à l’escale. Par ailleurs d’autres revendications dont on ne parle pas dans ce conflit ne sont pas moins réelles. Les suppressions de postes au nombre d’une centaine ont lourdement aggravé les conditions de travail et créés un sous-effectif important.

Salaires bloqués depuis 7 ans, départs non remplacés. Les embauches les plus récentes remontent à 15 

ans. (en 1998, la Délégation – escale+commercial- comptait 502 salariés, en 2017 ils ne sont plus que 299)

L’activité aérienne à Bordeaux. Il y a la navette qui relie Orly et Bordeaux ; il y a d’autres vols Air France et HOP que l’on peut dire transversaux et il y a des vols KLM sur AMS. Bordeaux est donc en relation avec d’autres régions de France et d’Europe. La compagnie HOP est en plein développement, pour autant suite à un manque de pilotes (qui sont partis à Air France) elle a fermé 2 lignes ces derniers mois : BOD/NTE/BRU et BOD/SXB au programme été 2018.

Elle a à Bordeaux quelques mécaniciens avions.

Une petite compagnie, Chalair, relie Bordeaux à des villes avec lesquelles le trafic est moins important, en Bretagne par exemple.

L’activité de la Navette est affectée par l’arrivée de la LGV et depuis le passage à 2 heures du trajet avec Paris. Les Navettes sont passées de 14 à 10 par jour en 2018.

Les conditions de la pratique syndicale. Elle n’est pas aisée. Le sous-effectif, les horaires décalés et la dispersion rendent fort difficiles les heures d’information, les réunions des syndiqués, voire le congrès de la section.

Corinne Blazejczak, secrétaire de la section et Claude Depoil.



Le secrétaire de la section Centre de l'USRAF- CGT,

 Claude Depoil vous salue bien !


La Gazette de la Section CGT-USRAF Centre Bourgogne


N : 6 Janvier 2018

Bonne année !

Portons-nous aussi bien que possible.

Le gouvernement et sa majorité nous font commencer l’année d’un bien mauvais pied.
Non seulement nos retraites sont quasiment bloquées, sauf les 0,8 % attribué en octobre sur le seul régime général, mais la plupart d’entre nous auront leur retraite amputée de 1,7% de CSG.

Aussi l’Union confédérale des Retraités CGT nous propose d’envoyer toutes et tous une carte de vœux au président Macron.
Je vous envoie 1 ou 2 cartes par la poste et 1 enveloppe pour me la renvoyer signée.
Elles lui seront remises par des délégations dans les Préfectures vers le 20 janvier. Portez-vous bien.


Monsieur le Président Macron,
Je n’accepte ni mépris, ni compassion,
Je ne suis ni « rien », ni « fainéant »,
J’aide mes enfants et petits enfants,
Dans le bénévolat, je donne mon temps.
De ma CSG, je refuse l’augmentation,
Je veux la revalorisation de ma pension,
Le juste retour de ma vie de cotisations.
J’ai acquis le droit de vivre dignement,
La France en a les moyens, largement.
Mes salutations respectueuses
Monsieur le Président de la République
Palais de l ‘Elysée
55, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris


Le Front populaire a 80 ans

1936 dans le monde

Mai - Juin 1936 à Air France


     La Gazette de la Section CGT-USRAF

Centre Bourgogne


N° 5: Janvier 2016


Bonne année ! Portons-nous le mieux possible.


Cette fin d’année 2015 a mis la compagnie Air France sur le devant de la scène d’un affrontement dans lequel la CGT est impliquée avec une dizaine de syndicats et une majorité de salariés.


L’activité cargo de Roissy-Fret et son collectif de salariés en danger


Quatre militants du Fret de Roissy étaient convoqués au tribunal de Bobigny le 2 décembre et ont été licenciés pour faute lourde par la Direction d’Air France. Est-ce un hasard si ce sont eux qui sont frappés aussi brutalement ? Il n’y a pas de réponse simple à cette question. Mais la situation du secteur Cargo de Roissy, la grave saignée qu’il a subie n’y sont pas pour rien.

Dans les années 1990 le fret au départ de l’Europe, et notamment de la France, connaît une forte croissance liée à la montée en puissance des pays en développement ( Asie ).

Le fret a gravement régressé avant la crise de 2008. Trois éléments l’expliquent dès le début des années 2000. D’une part, avec la dynamique industrielle de la Chine, ses exportations vont être de plus en plus transportées par les compagnies chinoises. De plus, les industriels eux-mêmes s’investissent dans l’activité transport. Enfin en 2007 Air France et KLM se font épingler avec d’autres transporteurs de marchandises ( le Cartel des frets ). Elles devaient payer une forte amende pour ententes illicites mais elles vont peut-être y échapper.

A partir de cette période qui coïncide avec la remise en cause du statut prédominant des transporteurs sur la chaine de valeur intervient au niveau des transitaires, un phénomène inexorable de concentration capitalistique préfigurant l’émergence de groupes internationaux dont le groupe Bolloré-Logistics notamment qui a construit en 2015 une plate-forme de 30 000 m2 à Roissy entièrement dédiée au fret aérien, concentration qui redéfinit intégralement le rôle de chacun des principaux acteurs économiques (chargeurs, transitaires, transporteurs) dans l’organisation du transport.


Quand arrive 2008 le secteur cargo est passé de 11 à 5 cargos. La Direction d’Air France a-t-elle adopté la bonne stratégie ? Elle a sans doute trop affaibli ses capacités. Les transporteurs russes, eux, se sont lancés dans le transport de fret avec 2 cargos 777, dont un avion loué par Air France ! La Direction a tellement fait le vide qu’elle a en quelque sorte laissé la place à d’autres. Les effectifs salariés du cargo ont ainsi été divisés par 2.

L’affaiblissement du secteur industriel français n’y est pas pour rien, et par voie de conséquence la baisse des exportations. Par ailleurs la production industrielle s’est déplacée dans le monde en partie vers l’Asie. De plus les flux de l’Asie vers l’Afrique et de l’Asie vers l’Europe passent désormais plus facilement par les pays du Golfe qui ont fait de leur compagnie nationale l’emblème de leurs ambitions économiques. Enfin une partie de l’activité Air France a glissé vers Schiphol, dont des activités à valeur ajoutée comme le hors format...


A Orly aussi l’activité faiblit du fait de la baisse d’activité des halles de Rungis et de la zone SILIC transférée près de Roissy avec la mise en service de GIXL.

Au final Air France aura modéré partiellement la baisse de son activité fret notamment par le recours aux soutes du Boeing 777, lesquelles peuvent recevoir jusqu’à 20 tonnes.

La prochaine ouverture d’une ligne Orly-New-York offrira-t-elle de nouvelles capacités au fret ? Il y a bien 20 ans que nous revendiquons l’ouverture de telles lignes. Décidément avec M Gagey Air France priorise nettement le redressement des comptes par rapport au développement de l’activité.


Notre motion du 8 octobre reste pleinement d’actualité : Chers camarades,

Notre assemblée USRAF-CGT Centre-Bourgogne du 8 octobre 2015 a consacré une part importante de son ordre du jour à la situation de la compagnie Air France suite au CCE du 5 octobre.

Nous vous exprimons notre soutien fraternel et sans réserve dans votre résistance aux visées de la direction soutenues par le gouvernement. Elles tournent le dos à la place et à la qualité du pavillon français dans le transport aérien qui poursuit son développement aujourd’hui.

Nous vous apportons notre soutien pour votre action en faveur de négociations ouvrant sur la création des emplois et l’amélioration des conditions de travail indispensables à ce développement, basées sur la complémentarité de l’économique et du social.

Nos salutations les plus fraternelles, pour la section, le secrétaire Claude Depoil.


Un beau parcours de militant dans notre section, René Séjourné


René a eu 91 ans en septembre dernier. Il naît à Nibelle dans le Loiret en 1924, village qu’il habite encore aujourd’hui. Son père est né en 1898, il a été gravement blessé à la guerre. A son apprentissage de boucher il ne pourra pas donner suite, il a un bras fortement diminué. La famille alors va vivre d’une ferme et de la forêt dans laquelle on travaille pour un marchand. La mère de René décède, alors qu’il n’a que 13 ans.

Et voilà l’occupation allemande. En juin 1944, il n’a pas 20 ans, René s’engage dans le réseau de Nibelle, un des trois maquis de la région. Ils sont une dizaine au départ, une quarantaine au moment de la libération. Dans ce maquis il y a un dirigeant expérimenté, André Studler. Il est venu de Londres par avion en avril 1944. Il sera le formateur des apprentis résistants. Leur action concernera principalement l’utilisation d’armes dont il faut apprendre avec soin le maniement, des mitraillettes Sten, des carabines américaines, des fusils mitrailleurs. Les parachutages se font près de Sury-aux-Bois.

La région libérée en août 1944 René s’engage dans l’armée pour poursuivre la libération sur d’autres territoires. Il est fort déçu qu’on le cantonne à la garde d’un camp américain en Normandie puis qu’on l’envoie près de Chambéry avec des tirailleurs. Il est enfin libéré et René se demande ce qu’il va faire alors. Il va voir une tante au Blanc-Mesnil ; et voilà René à Orly embauché comme bagagiste en 1946. Il travaille dans la gare provisoire. René sera le 1er secrétaire CGT du CE Exploitation en 1956 et exercera durant 2 mandats. René travaillera ensuite au fret, d’abord comme magasinier puis au bureau jusqu’en 1984, année où il quitte Air France son épouse étant gravement malade ; elle décédera en 2002. Je suis très heureux d’avoir fait ta connaissance ce 16 mai, Claude Depoil.

Le René que j’ai connu au fret comme jeune militant de la CGT et du PCF, j’étais alors depuis quelques années à Air France, est un exemple d’homme communiste, au sens plein du terme comme j’en rencontrerai d’autres aussi. René montrait la voie exemplaire de travailleur mais surtout d’homme de réflexion porteur d’espoir. Il faisait partager son expérience et moi jeune militant j’étais à son écoute. Il portait attention et montrait les difficultés et les obstacles que nous aurions à surmonter pour y arriver. En tout cas j’appréciais beaucoup ses analyses. Nous étions une bonne bande de copains syndicalistes et communistes dont quelques-uns aussi anarchistes. Serge léger était des nôtres, Georges Ramel, Néness Usciati, avec qui il n’était pas toujours facile de se mettre en accord. C’était le temps des années 70, prometteuses de l’après 68. Le retour aux 40h, alors que nous faisions 44h30.Il habitait en ce temps-là Villejuif, moi aussi pour une courte durée. En tout cas je croyais l’avoir perdu, et je me réjouis qu’il soit toujours vivant et que le temps même si comme dit Brassens » ne fait rien à l’affaire » René est toujours là, Bon Anniversaire mon cher. Jean-Claude Chazottes.

Cher René, Un bonjour de notre congrès de l’USRAF qui s’est tenu du 2 au 5 juin. L’occasion m’est donnée de nous rappeler nos relations au fret d’Orl-Sud Je te souhaite une très bonne santé pour beaucoup d’années encore. Pensée fraternelle et amicale, Georges Ramel.

René, Ma mémoire fout le camp… mais il me reste quelques souvenirs. 1956, rappelle-toi René, le SGPAF vit en plein affrontement avec F.O. C’est dans des conditions difficiles que tu es élu secrétaire général du CCE. Avec un soutien parfois insuffisant du syndicat tu vas remplir ton mandat. Dans ces années 50 tout est à organiser avec une direction qui va tout faire pour entraver la mise en œuvre des réalisations sociales et culturelles qui sont à entreprendre. Dix années après la fin de la guerre et de l’occupation tout est à mettre en œuvre. C’est ce à quoi tu as contribué René.

Très amicalement, Paul Brazey.





                                        Assemblée d’automne USRAF
                                             de jeudi 9 octobre à Pouilly.